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Santé

Sciatique : définition, cause, symptômes, traitement

Votre nerf sciatique commence au niveau de la moelle épinière, traverse vos hanches et vos fesses, avant de descendre dans chaque jambe. Ce nerf, le plus long du corps, est l’un des plus importants, parce qu’il a un effet direct sur votre aptitude à contrôler et sentir vos jambes. Si ce nerf est irrité, vous avez une sciatique.

La sciatique peut se manifester en tant que douleur modérée à insoutenable, dans le dos, les fesses et les jambes. Une sensation d’engourdissement ou de faiblesse sont également ressenties dans ces zones. La sciatique est un symptôme provoqué par une lésion sous-jacente d’un nerf ou d’une zone affectant ce nerf, par exemple les vertèbres (à savoir l’ossature de la nuque et du dos).

Selon l’American Academy of Orthopaedic Surgeons, la sciatique est le plus susceptible d’intervenir chez les patients de 30 à 50 ans. (AAOS, 2007)

Causes

La sciatique peut être due à un certain nombre de pathologies impliquant la colonne vertébrale et susceptibles d’affecter les nerfs parcourant le dos. Dans d’autres cas, elle est attribuable à une lésion spécifique, par exemple du fait d’une chute et/ou de tumeurs nerveuses rachidienne/sciatique.

Les pathologies les plus courantes à l’origine de la sciatique sont les suivantes :

hernies discales

Vos vertèbres sont séparées par des morceaux de cartilage. Le cartilage est rempli d’une matière épaisse et transparente qui assure flexibilité et amortissement pendant vos déplacements. Une hernie discale apparaît lorsque la première couche de cartilage est abîmée. La substance à l’intérieur peut ressortir et comprimer le nerf sciatique, entraînant une douleur et un engourdissement dans les membres inférieurs. Selon l’estimation de l’American Academy of Orthopaedic Surgeons, une personne sur 50 subit une hernie discale au cours de sa vie. (AAOS, 2007)

Sténose spinale

également désignée sténose spinale lombaire, cette pathologie est caractérisée par un rétrécissement anormal de la colonne vertébrale supérieure ou inférieure. Ce rétrécissement inflige une pression sur les nerfs spinaux, dont le nerf sciatique.

Spondylolisthésis

Il s’agit de l’une des pathologies associées à une pathologie dégénérative des disques. Si l’une des vertèbres s’avance par rapport à une autre, la vertèbre déplacée peut pincer le nerf sciatique.

Syndrome piriforme

Le syndrome piriforme est une trouble neuromusculaire rare dans lequel le muscle piriforme (qui relie la partie inférieure de la colonne aux fémurs) se contracte involontairement ou se resserre, entraînant une sciatique. La sciatique se produit en raison de la pression que ce resserrement inflige au nerf sciatique. Le syndrome du muscle piriforme peut s’aggraver suite à un événement ordinaire, comme par exemple le fait de rester assis longtemps, de tomber, ou d’être impliqué dans un accident bénin.

Symptômes

La sciatique est un type de symptôme très distinct. Si vous éprouvez une douleur qui parcourt le bas du dos, pour traverser la zone des fesses et descendre dans les membres inférieurs, il s’agit généralement d’une sciatique.

La sciatique résulte de dommages ou lésions subies par le nerf sciatique. D’autres symptômes de dommages nerveux accompagnent généralement la douleur. Autres symptômes de la sciatique :

  • une douleur qui empire avec le mouvement :
  • engourdissement/faiblesse : Ce symptôme peut apparaître dans les jambes ou les pieds. Il est généralement ressenti dans le sillage du nerf sciatique. Dans les cas graves, il peut y avoir une perte de sensibilité et/ou de mouvement.
  • Piqûres d’aiguilles : Il s’agit d’un picotement douloureux dans les orteils ou les pieds.
  • Incontinence : Ce terme désigne l’incapacité à contrôler la vessie ou les intestins. Il s’agit d’un syndrome rare, dit de la queue de cheval (présenté plus bas) qui exige une consultation immédiate en urgence.

Quand consulter un médecin

Si vous éprouvez les symptômes suivants, consultez immédiatement un médecin :

  • Votre douleur intervient après un accident ou une lésion grave.
  • Vous éprouvez une douleur soudaine et insoutenable dans le bas du dos et dans la jambe, associée à un engourdissement et à une faiblesse musculaire dans la même jambe.
  • Vous ne contrôlez pas votre vessie ou vos intestins (symptôme de la queue de cheval).

Syndrome de la queue de cheval

Il s’agit d’une pathologie rare susceptible, en l’absence de traitement, d’entraîner une paralysie, des problèmes intestinaux ou de vessie chroniques, ainsi que des sensations sexuelles diminuées. Cette pathologie se développant lentement, il est important de prendre immédiatement rendez-vous chez votre médecin dès l’apparition des symptômes.

Les symptômes de cette pathologie incluent notamment :

  • une incapacité à contrôler la vessie ou les intestins (rétention des déchets comprise) ;
  • douleur, engourdissement ou faiblesse dans une jambe ou dans les deux ; difficultés à se mettre debout après une position assise ; vous trébuchez même en essayant de vous mettre debout ;
  • une progression distincte ou une perte soudaine et sévère de sensibilité dans la partie inférieure du corps, y compris dans la région de l’entre-jambe, du fessier, de l’intérieur des cuisses, de l’arrière des jambes, ainsi que des talons et de la totalité du pied.

Diagnostic

La sciatique étant, en soi, un symptôme variable d’un cas à l’autre et d’une personne à une autre, votre médecin souhaitera d’abord connaître vos antécédents médicaux complets. Il s’agira notamment de voir si vous avez récemment subi un accident, si vous ressentez de la douleur, ainsi que la manière dont vous éprouvez la douleur. L’étape suivante est un examen physique qui va inclure des tests d’évaluation de votre force musculaire et de vos réflexes. Votre médecin vous fera éventuellement effectuer des exercices d’étirement et de déplacement afin de déterminer les mouvements qui provoquent de la douleur.

La procédure de diagnostic suivante concerne les personnes atteintes de sciatique depuis plus d’un mois ou souffrant d’une maladie importante telle qu’un cancer. Les tests nerveux permettront à votre médecin d’examiner la manière dont les impulsions nerveuses sont transmises par le nerf, ainsi que de repérer d’éventuelles anomalies. Les tests d’imagerie permettront à un médecin d’examiner votre colonne vertébrale, ce qui va l’aider à déterminer la cause de la sciatique. Les tests d’imagerie les plus couramment utilisés dans le diagnostic de la sciatique et dans la détermination de ses causes sont les suivants :

  • Radiographie de la colonne vertébrale : Une radiographie ordinaire ne permettra pas d’afficher une vue de lésions éventuelles du nerf sciatique, mais une radiographie rachidienne va faire apparaître une éventuelle hernie discale ou d’autres dommages aux nerfs.
  • Imagerie par résonance magnétique (IRM) ; Une IRM fait appel à des ondes magnétiques et radio pour réaliser des images détaillées du dos.
  • tomodensitogramme : un tomodensitogramme fait appel aux rayons pour créer des images détaillées du corps. Votre médecin va probablement injecter une teinture spéciale dans votre colonne (il s’agit d’un procédé dit myélogramme CT ) qui va contribuer à produire des images plus claires de votre moelle épinière et de vos nerfs. (Clinique Mayo, 2010)

Traitement

Après le diagnostic initial de la sciatique, votre médecin va souvent vous fournir des astuces qui vont vous aider à traiter la douleur. L’une des choses les plus importantes est de ne pas oublier de maintenir un même niveau d’activité, dans toute la mesure du possible. Le fait de rester alité(e) ou d’éviter toute activité peut aggraver la situation.

Traitements à domicile

Voici quelques suggestions fréquentes de traitement à domicile :

Remède froid

Achetez des sachets de glace, sinon pensez à utiliser un paquet de légumes surgelés. Pendant les premiers jours, traitez la douleur en appliquant des blocs de glace sur la zone affectée à plusieurs reprises pendant 20 minutes par jour. Vous allez ainsi réduire la tuméfaction et soulager la douleur.

Remède chaud

Vous pouvez également acheter un coussinet chauffant ou des packs chauds. Il est cependant recommandé d’utiliser de la glace les premiers jours. Passez au régime chaud au bout de deux ou trois jours. Si la douleur persiste, essayez d’alterner thérapie à froid et à chaud.

Étirements

Des étirements très doux de la partie inférieure du dos peuvent également s’avérer utiles. La meilleure manière de pratiquer des étirements de qualité est de suivre des séances individuelles de physiothérapie, voire de yoga, avec un physiothérapeute ou un instructeur dûment qualifié et informé pour traiter votre problème.

Médicaments en vente libre

Les médicaments en vente libre (par exemple l’aspirine ou l’ibuprofène) peuvent également vous aider à soulager la douleur et la tuméfaction. Faites toujours preuve de prudence en évitant toute prise excessive d’aspirine en raison des complications médicales potentielles, qui incluent saignements et ulcères stomacaux.

Exercice régulier

Plus vous restez actif/active, plus votre corps produit d’endorphines. Les endorphines sont des antalgiques naturels. Tenez-vous en d’abord à des activités à faible impact, comme par exemple la natation et le vélo d’appartement. Au fur et à mesure que la douleur s’atténue et que votre endurance s’améliore, élaborez un régime d’exercices incluant aérobic, exercices de stabilisation du tronc, et musculation. Un programme de ce type va permettre de réduire le risque de problèmes de dos ultérieurs. (Clinique Mayo, 2010)

Mesures ultérieures

Si le traitement à domicile ne permet pas de traiter votre douleur de manière efficace, le médecin pourra suggérer d’autres mesures, notamment :

  • Physiothérapie : Les exercices vont contribuer à améliorer la position du dos et à en renforcer la musculation.
  • Médicaments sur ordonnance : Les médecins prescriront éventuellement des décontractants musculaires, des antalgiques naturels, voire des antidépresseurs. Les antidépresseurs peuvent augmenter la production d’endorphines par le corps.
  • Injections de stéroïdes en épidurale : Les médicaments corticostéroïdes sont injectés dans une zone spécifique, l’espace épidural. L’espace épidural est un fluide qui enveloppe la moelle épinière. En raison des effets secondaires, ces injections sont fournies de manière limitée.
  • Chirurgie : L’intervention chirurgicale sera nécessaire en cas de douleur aiguë ou dans les cas de perte de contrôle de la vessie et des intestins. Les deux types d’intervention les plus courants sont la discectomie et la microdiscectomie. La discectomie est le retrait d’une partie du disque qui fait pression sur le nerf sciatique. La microdiscectomie est un retrait de disque pratiqué via une petite incision sous microscope.

Risques

Un certain nombre de comportements ou de facteurs augmentent la probabilité de contracter une sciatique. Les facteurs les plus courants de développement de la sciatique incluent notamment :

  • l’âge : Avec le vieillissement, votre corps devient plus susceptible de s’user ou de voir certaines parties se casser.
  • L’activité professionnelle : Certaines carrières infligent une tension importante sur le dos, en particulier dans le cadre d’activités impliquant de soulever des objets lourds, de s’assoir pendant des durées prolongées, ou d’effectuer des torsions.
  • Le diabète : Cette pathologie peut augmenter le risque de lésion des nerfs.
  • Le tabagisme : Le tabagisme peut entraîner une fragilisation de la couche extérieure des disques vertébraux.

AlternativeTraitements

Alternatives

Le monde de la médecine douce (non conventionnelle) gagne en popularité. La sciatique se traite par un certain nombre de thérapies alternatives. Il s’agit notamment de

  • l’acupuncture : Des aiguilles stérilisées sont insérées en des points clés qui vont affecter le flux d’énergie dans le corps. Cette intervention est pratiquement indolore.
  • Soins chiropratiques : Un chiropracteur va manipuler votre colonne vertébrale afin d’obtenir une mobilité vertébrale optimale.
  • Hypnose : Un professionnel dûment formé va vous placer sous hypnose. L’hypnose est destinée à placer le patient dans un état d’esprit extrêmement détendu et concentré, qui va lui permettre de bénéficier au mieux des suggestions et instructions de santé. Dans le cas de la douleur sciatique, les messages pourront inclure des suggestions antidouleur.
  • Massage

Prévention

Les démarches suivantes peuvent vous aider à prévenir la sciatique ou à éviter une rechute :

  • Faites de l’exercice fréquemment. Pour conserver un dos en bonne santé, il est impératif de renforcer les muscles du dos et de l’estomac ou du tronc.
  • Tenez-vous droit(e). Assurez-vous que vos chaises offrent un maintien adéquat pour votre dos. Vous devez être en mesure de poser vos pieds sur le sol. N’oubliez pas d’utiliser les accoudoirs.
  • Faites attention à la manière dont vous vous déplacez. Prenez soin de vous. Quand vous soulevez des objets lourds, n’oubliez pas de plier les genoux et de vous tenir bien droit(e).

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